L'ODD n°9 vise à mettre en place une infrastructure résiliente, à promouvoir une industrialisation durable et à développer l'innovation. , BH & CCO
BUSINESS CASE
[ODD-le monde d’après] Investir dans des infrastructures et une industrie durables
L’OBJECTIF 2030
L’ODD n°9 est rarement mis en avant en dehors du monde économique et financier. Pourtant, dédié aux infrastructures (des ponts à internet, en passant par l’industrie au sens large) et à l’innovation, il est essentiel pour assurer le recul de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie, tout en ayant un impact restreint sur notre environnement. Cet ODD appelle aussi à la coalition des forces : financières, technologiques, scientifiques, publiques et privées et entre grandes et petites entreprises… Le tout dans une solidarité de territoire mais aussi internationale. Les ODD étant interdépendants, la réalisation de chacun des objectifs nécessite de travailler sur les 17 autres pour assurer leur réalisation.
LA SITUATION ACTUELLE
Pour de nombreux pays africains, en particulier pour les pays à faible revenu, les contraintes existantes en matière d’infrastructures affectent la productivité des entreprises d’environ 40 %. Les infrastructures de base comme les routes, les technologies de l’information et de la communication, l’assainissement, l’énergie électrique et hydraulique, restent rares dans de nombreux pays en développement. Ainsi, 16 % de la population mondiale n’a pas accès aux réseaux haut débit mobiles.
Les inégalités engendrées par la disparité des infrastructures et de leur accès dans les différents pays et zones du monde sont actuellement exacerbées par la crise du Covid-19.
En France, l’un des principaux indicateurs est la part modale du transport intérieur des marchandises (fluvial, ferroviaire et routier mais pas aérien). Il montre l’écrasante part du transport routier (90 %), sans aucun fléchissement... Autre indicateur, l’intensité carbone par unité de valeur ajoutée : celle-ci a baissé d’environ 20 % depuis 2010 mais s’est stabilisée aux alentours de 133 tonnes par million de dollars (sic) depuis plusieurs années. Enfin, l’effort de recherche est également évalué et il reste très faible, en deçà de la moyenne de l’OCDE et des têtes de classe comme Israël ou la Corée du Sud (plus de 4 % du PIB).
LES INITIATIVES DES ACTEURS ECONOMIQUES
Investir dans les infrastructures durables. Pour flécher l’investissement vers les fonds verts destinés à financer l’industrie et les infrastructures propres (énergie, bâtiments, recyclage, transports, technologie…), l’Etat français a mis en place un label baptisé Greenfin (dont Novethic est auditeur). Au niveau européen, la taxonomie sur les activités vertes va également permettre d’y voir plus clair pour financer les activités les plus durables.
Donations aux infrastructures de soin et à la recherche. Pour faire face à la crise du Covid-19, plusieurs entreprises et fondations ont réalisé des donations à la fédération hospitalière de France pour contribuer aux équipements d’urgence ou à la recherche. Un mécénat utile en cette période d’urgence mais qui ne doit pas palier un manque d’investissement de long terme dans les infrastructures de base (sanitaire, social, assainissement, etc.).
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