[ODD-le monde d’après] Investir pour protéger la santé et le bien-être des populations

L'ODD n°3 vise à assurer l'accès à la santé et au bien-être pour tous. , BH & CCO

BUSINESS CASE

[ODD-le monde d’après] Investir pour protéger la santé et le bien-être des populations

Par  Béatrice HÉRAUD | Publié le 08/04/2020

La crise du coronavirus montre l’importance de changer notre modèle économique. Pour fixer le cap d’un développement plus soutenable, une grille de lecture de référence, d’envergure internationale et universelle, existe déjà. Il s’agit des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés en 2015 par l’ONU. Déjà utilisés par de nombreux acteurs économiques et financiers, ils doivent aujourd’hui être regardés comme un outil opérationnel pour flécher les innovations et investissements vers les activités qui assureront la reprise d’une économie durable. Tous les jours, L'Essentiel de la finance durable vous propose un éclairage sur chacun des ODD.

L’OBJECTIF 2030

L’objectif n°3 est particulièrement d’actualité. Il vise à assurer la santé et le bien-être de tous. Cela concerne la réduction des principales maladies transmissibles comme les épidémies (paludisme, tuberculose, sida et coronavirus) mais aussi non transmissibles comme le diabète ou l’obésité, les addictions (tabagisme, alcoolisme) ainsi que la santé environnementale et mentale. Il s’agit aussi d’améliorer la santé procréative, maternelle et infantile. Cela passe notamment par l’accès universel à une couverture médicale et aux services de santé, le soutien de la recherche et au fonctionnement des établissements de soins (en "augmentant considérablement les budgets" dédiés) ainsi que par la gestion des risques sanitaires dans les pays en développement. Les ODD étant interdépendants, la réalisation de chacun des objectifs nécessite de travailler sur les 17 autres pour assurer leur réalisation.

LA SITUATION ACTUELLE

Si 17 000 enfants de moins meurent chaque jour par rapport à 1990, plus de cinq millions meurent encore avant leur 5ème anniversaire chaque année. Et certaines maladies continuent leurs ravages. En 2018, 228 millions de personnes ont été infectées par le paludisme, provoquant plus de 405 000 décès.

Le grand défi actuel est bien sûr la résolution de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. Une pandémie qui s’est développée de manière exponentielle dans le monde entier avec des millions de personnes touchées en moins de quatre mois et qui a obligé la moitié de la population mondiale à se confiner. Celle-ci pourrait faire cas d’école, tant les pandémies pourraient se multiplier dans les prochaines années.

En France, l’un des indicateurs retenus pour l’ODD n°3 est le renoncement aux soins pour raisons financières. Relativement faible en raison d’un système de santé encore très protecteur, il est néanmoins plus élevé pour les soins dentaires. Autre indicateur : la note de satisfaction dans la vie. En 2018, elle était de 7,3/10.



LES INITIATIVES DES ACTEURS ECONOMIQUES

Assurer une protection santé à ses collaborateurs, partout dans le monde. C’est ce que proposent plusieurs grandes entreprises depuis plusieurs années via des accords-cadres mondiaux, signés avec les syndicats. Pour assurer la protection de l’ensemble de ses quelque 70 000 collaborateurs à l’occasion de la crise du Coronavirus, l’énergéticien italien Enel a annoncé mettre en place une police d’assurance spécifique dans le cas d’une hospitalisation. Pour les collaborateurs externalisés, des entreprises de la gig economy comme Uber et Lyft ont annoncé des plans pour des arrêts maladies payés ou des "fonds pour les conducteurs".

Investir dans la santé et les Covid-19 Response bonds. Pour lutter contre la pandémie, Bpifrance a créé un fonds santé destiné à accélérer le développement de 300 startups françaises du secteur. Les fonds de pension néerlandais APG et PGGM ont, eux, investi dans les Covid-19 Response bonds de la Nordic Investment Bank (1 milliard d’euros) pour un total de 38 millions d’euros. Ces obligations sont destinées à financer des projets directement liés aux conséquences économiques et sociales du Covid-19 dans les pays de l’Union européenne. Attention, cela diffère des Pandemics bonds, génériques, qui eux, font l’objet d’une polémique sur leur efficacité


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