Les lobbys se déchaînent sur le climat

Face à l’enjeu stratégique majeur que représente la transition climatique, les entreprises carbo-intensives, qui risquent le plus d’être affectées, tentent de freiner l’avancée des politiques publiques par des pratiques de lobbying agressives. A l’opposé du spectre, les têtes de pont de la nouvelle économie décarbonée font de même pour faciliter le développement de leurs nouveaux marchés. ONG et investisseurs sont appelés à collaborer pour surveiller ce travail d’influence, dont l’encadrement légal varie grandement en fonction des orientations politiques. Les entreprises et groupements sectoriels identifiés comme créant des obstacles majeurs à l’action climatique sont confrontés aux injonctions au changement de parties prenantes de plus en plus visibles et revendicatives.
Sommaire
I. Les entreprises face aux réglementations climat
1 - Le lobbying climatique, un prolongement trop souvent négatif de l'empreinte carbone
2 - Le lobbying positif des entreprises qui tirent profit de la transition bas-carbone
3 - Le lobbying risqué des secteurs carbo-intensifs
II. Les actionnaires demande transparence et cohérence
1 - Les investisseurs s'engagent publiquement pour le climat
2 - Les investisseurs utilisent l'engagement collaboratif et leurs droits de vote
Les chiffres clés
90 M$
Estimation de la somme dépensée en 2014 par la Chambre de Commerce US pour le lobbying anti-climat
65 M$
Somme dépensée par l’American Petroleum Institute par an pour faire obstruction aux politiques climat
88%
Part des membres de RE100 citant la compétitivité des énergies renouvelables comme moteur de leur transition
40%
Part d’actionnaire ayant soutenu une résolution climat en 2016 au sein du pétrolier Suncor
ARTICLES ASSOCIÉS
Les carburants alternatifs au cœur du pari technologique pour l’aviation net-zéro

Avec Valéry Lucas-Leclin disparaît un chercheur précieux pour la finance durable
Casino, Orpea… ces géants qui trébuchent sur le risque de gouvernance

Premier Say on Climate de Vallourec : peut mieux faire selon le Forum pour l’Investissement responsable (FIR)
Droits humains, conditions de travail, santé… le risque social demeure l’angle mort des sociétés de gestion
