Orpea protégée du dépeçage par des "fonds vautours" grâce à un consortium d’investisseurs, emmené par la Caisse des dépôts

Article réservé aux abonnés | Par Anne-Catherine Husson-Traore | Publié le 02/02/2023

Asphyxiée par sa dette phénoménale et sa descente aux enfers en bourse, Orpea qui héberge 250 000 personnes âgées dans le monde, a été sauvée in extremis par un accord entre ses créanciers et un nouveau groupe d’actionnaires majoritaires, emmené par la Caisse des dépôts. Ce sauvetage mouvementé est la victoire d’un groupe de grands investisseurs institutionnels engagés contre des "fonds vautours". Redonner de la valeur à l’entreprise à partir des valeurs portées par ces nouveaux actionnaires, c’est le pari de la Caisse des dépôts et de ses deux principaux partenaires, la Maif et le groupe MACSF.

Orpea, c’est 26 000 salariés, 350 établissements en France, une action en chute libre à 4 euros (-90% sur un an), 9 milliards d’euros de dettes, quatre fois plus qu’avant le début de sa descente aux enfers entamée avec la sortie du livre de Victor Castanet "les Fossoyeurs". Le journaliste y dénonçait la maltraitance des pensionnaires, comme les conditions de travail, dans les Ehpad d’Orpea. Ceux-ci rationnaient couches et nourriture pour devenir un acheteur immobilier de biens luxueux le tout en détournant une partie des fonds publics versés pour la mission d’hébergement des personnes âgées dépendantes. Sombre tableau pour un investisseur, mais le consortium emmené par la Caisse des dépôts qui a pris 50,2% du capital d’Orpea le 1er février partage des valeurs communes d’investissement responsable. Ces valeurs les ont conduits à accompagner la stratégie de la nouvelle direction d’Orpea désireuse de remettre ses pensionnaires au cœur de son activité.

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