En 2020, les Green Bonds ont atteint plus de 1000 milliards de dollars. , @BrianAJackson
L'ACTU
Six chiffres qui ont marqué la finance en 2020
11 000 milliards d’euros d’actifs intégrant un critère ESG
Une étude de l’EFAMA (Association européenne des fonds et de la gestion d’actifs) évalue à environ 11 000 milliards d’euros le volume d’actifs intégrant d’une façon ou d’une autre un critère ESG. Soit 45 % des actifs gérés en Europe. Les principales approches sont la sélection d’actifs sur des notations ESG (10 700 milliards), l’exclusion de secteurs ou d’entreprises controversés (8000 milliards) et l’engagement actionnarial (10 200 milliards), la grande majorité des actifs combinant les trois pratiques.
1 000 milliards de Green Bonds
Ce n’est qu’une étape symbolique mais les symboles comptent ! En 2020, les GreenBonds ont explosé la barrière des 1 000 milliards de dollars émis depuis l'origine, selon les données d’Axa IM. Et d’ores et déjà, tout indique que la tendance va accélérer en 2021. Les immenses sommes mises en jeu débordent de plus en plus de leur cadre initial. "L'impact des obligations vertes va encore plus loin que le bénéfice environnemental", affirme le gestionnaire d’actifs qui estiment que 25 % servent au final des objectifs sociaux.
140 milliards de Social Bonds
Les obligations sociales ont changé d’échelle en 2020, l’un des effets collatéraux de la crise du Covid-19 qui a fragilisé des nombreuses populations modestes. En 2017, elles atteignaient 10 milliards de dollars, et en 2019 38 milliards de dollars. L’année passée devrait frôler les 140 milliards de dollars. L’un des grands acteurs de cette dynamique aura été l’Union européenne avec 39,5 milliards d’euros d’obligations sociales émises afin de financer son programme SURE, visant à aider les pays européens face au risque de chômage.
100 milliards de dépréciations d’actifs chez les pétroliers
L’année a été difficile pour les pétroliers qui ont dû faire face à une demande faible et à des cours du baril dépréciés. Cela les a forcés à faire du tri dans leurs activités, mettant de côté des actifs échoués ou en cours de le devenir. Soit que leur rendement était nul avec un baril à 50 dollars, soit qu’ils ne s’inscrivaient pas dans les trajectoires de baisse d’émissions de CO2 visées. Premiers concernés : le pétrole de schiste américain et le sable bitumineux au Canada. Le champion des dépréciations a été ExxonMobil qui a chiffré l’opération de dépréciation entre 17 et 20 milliards de dollars. Le Français Total atteint 8 milliards de dollars.
7 800 milliards de dollars pour BlackRock
Les affaires sont florissantes pour le plus grand gestionnaire d’actifs de la planète. Après des collectes records en 2020 dues à la volonté d’épargne des Américains, le géant pèse désormais 7 800 milliards de dollars (l’équivalent de deux fois le PIB de l’Allemagne). Une puissance qui oblige le patron de BlackRock à se montrer exemplaire. Depuis deux ans, il appelle les entreprises dont son organisation est actionnaire à s’engager dans la transition écologique. "Les investisseurs et les autres parties prenantes ont besoin d'une image plus claire de la façon dont les entreprises gèrent le développement durable aujourd'hui et planifient l'avenir", martèle le financier
650 milliards de capitalisation chez Tesla
Les investisseurs n’ont pas investi dans Tesla, le premier fabricant de voitures électriques au monde, parce que c’est plus écolo… mais parce que c’est un investissement qui rapporte. Signe que l’économie de demain - décarbonnée - est une source de profit. Le succès a été tel que l’entreprise, qui produit quelques centaines de milliers de voitures par an, a atteint une capitalisation de 650 milliards de dollars. C’est plus que tous ses concurrents traditionnels réunis, comme Toyota ou Volkswagen qui eux vendent des millions de véhicules. Le 21 décembre, Tesla a même rejoint le prestigieux S&P500. ■
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