"Chacun des métiers des banques centrales pourront se saisir des risques liés à la nature", Jean Boissinot, secrétaire général du NGFS

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"Chacun des métiers des banques centrales pourront se saisir des risques liés à la nature", Jean Boissinot, secrétaire général du NGFS

 Article réservé aux abonnés | Par  Arnaud Dumas | Publié le 22/11/2022

Les risques liés à la perte de la biodiversité et à la disponibilité des services rendus par la nature à l’économie commencent tout juste à être pris en compte par les acteurs financiers. Les banques centrales et régulateurs du réseau pour verdir la finance (NGFS) veulent concevoir rapidement un cadre et des indicateurs permettant d’en comprendre les enjeux. Pour Jean Boissinot, directeur adjoint à la stabilité financière de la Banque de France et secrétaire général du NGFS, qui vient de publier le livre "La finance verte" (éditions Dunod), les acteurs financiers doivent agir dès maintenant.

Le secteur financier commence à intégrer la question du climat dans sa pratique. Est-il prêt à s’attaquer au problème des risques liés à la nature ?

Sur le climat, les choses ont avancé et continuent à avancer très vite. Dernier exemple en date : la Banque centrale européenne vient de publier sa revue thématique sur les risques climatiques et environnementaux et leur prise en compte par les banques. Il y a un an, environ 25% des banques prenaient en compte ces enjeux de manière au moins basique. Cette année, elles sont 85%. Même si elles ne sont que 10% à les prendre en compte de manière granulaire et prospective, cela donne une idée de l’élan actuel. La BCE identifie les bonnes pratiques des banques en face l’ensemble de ces attentes, ce qui démontre qu’il est possible d’y satisfaire. Le secteur de la finance est donc en train de basculer dans la mise en œuvre des engagements climatiques.

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