Jeudi noir pour les banques américaines. Le feu est parti de la Silicon Valley Bank, qui finance en capital risque les compagnies de la tech. Celles-ci avaient doublé leurs actifs pendant la crise du COVID alors que l’argent coulait à flots et que la Silicon Valley en ramassait à la pelle. Remontée des taux, retournement de marchés pour la tech et la banque se trouve à cours de liquidités. Elle a perdu plus de 60% de sa valeur boursière. Une chute qui rappelle celle d’Enron, responsable de la crise des années 2000. Chaque semaine, Novethic Essentiel vous propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
Secteur virtuel à l’agilité programmée à la nanoseconde, les marchés financiers se sont rapidement réorganisés autour de la guerre en Ukraine. Il n’aura fallu qu’une dizaine de jours pour dévaloriser les actifs russes, devenus stranded assets par l’exclusion massive dont ils font l’objet, et un délai encore plus court pour que la menace nucléaire soit prise au sérieux.
Les encours mondiaux des fonds indiciels explosent et pourraient bientôt atteindre les 10 000 milliards de dollars. Aux États-Unis, les ETF ESG, produits liés à des indices boursiers et intégrant des critères ESG, raflent la mise. Le phénomène s’intensifie en France aussi comme le montrent les données de Novethic Market Data. On trouve même une cinquantaine de fonds indiciels labellisés.
Plusieurs initiatives destinées à offrir de la visibilité aux entreprises fournissant des produits et services verts ont vu le jour dans les bourses européennes. Dernière en date, la bourse Nasdaq Nordic a lancé deux "désignations" que peuvent obtenir les entreprises dont le chiffre d’affaires ou les investissements sont majoritairement verts. Le segment où sont listées ces entreprises dotées d’une "Nasdaq Green Designation" vient ainsi rejoindre les segments déjà lancés par les bourses du Luxembourg et de Londres. Similaires dans leurs principes, ces listes diffèrent par leurs méthodologies de calcul.
Le plan NextGenerationEU obtient ses premiers financements. L’Union européenne a émis une obligation de 20 milliards d’euros sur dix ans, largement sursouscrite par les investisseurs. Elle servira à financer les plans de relance post-Covid nationaux qui sont, un à un, approuvé par la Commission.
Pour Stéphane Boujnah, directeur général et président du directoire de la plateforme boursière européenne Euronext, le reporting TCFD est un outil permettant d'accélérer l'adoption de standards de reporting par les émetteurs. Il n’est pas favorable à ce qu’il soit obligatoire. Il plaide plutôt pour une réglementation européenne forte, capable de générer des standards sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
La rémunération variable moyenne des dirigeants exécutifs du SBF 120 a diminué cette année. Sous l’effet de la pression exercée par le gouvernement, les patrons des entreprises les plus affectées par la crise sanitaire ont renoncé à une partie de leur rémunération, selon l’étude annuelle de Proxinvest. La publication du ratio d’équité, issue de la loi Pacte, devrait inciter à la modération, à condition que son calcul soit véritablement représentatif de l’entreprise.
Dépassé par la puissance de la branche financière d’Alibaba, le régulateur bancaire chinois a décidé d’imposer des règles très exigeantes sur Ant. Cette application de services financiers, filiale d’Alibaba, faisait de plus en plus d’ombre aux banques publiques du fait de son succès retentissant auprès des particuliers et des PME. En conséquence, la fintech a dû stopper en catastrophe son entrée en Bourse.
La Deutsche Börse a finalement pris sa décision. Wirecard, la fintech tombée en disgrâce au mois de juin, a été sortie du Dax 30 en avance et cède sa place à une autre jeune pépite. Delivery Hero, spécialisée dans la livraison à domicile, entre dans l’indice phare de la Bourse allemande suite à son spectaculaire parcours boursier.