Assurer la compétitivité des entreprises, tout en mesurant de manière transparente leurs externalités environnementales ou sociales, positives comme négatives, est une gageure. Chaque semaine, l’Essentiel de la Finance Durable vous pointe une contribution d’expert qu’il ne fallait pas louper, cette semaine Emmanuel Faber, ancien PDG de Danone.
La réglementation Disclosure, en vigueur depuis le 10 mars dernier, commence à entrer dans les habitudes des sociétés de gestion. En tout, 34 % des actifs européens sont classés sous article 8 ou article 9, selon une nouvelle étude de Morningstar. Les incertitudes persistent néanmoins sur la définition de ces deux catégories, malgré une nouvelle communication de la Commission européenne.
Une conférence organisée notamment par la Banque des règlements internationaux a réuni un ensemble de régulateurs financiers internationaux et d’acteurs du monde de la finance pour réfléchir aux actions à mettre en place pour mieux prendre en compte les risques financiers liés au climat. Intitulée Green Swan 2021, en référence au changement climatique, la conférence semble aboutir à un consensus : le manque de données ESG demeure criant au niveau mondial et le temps des déclaration volontaires est dépassé.
La plupart des sociétés de gestion européenne se sont pliées au jeu de la "Disclosure" européenne, depuis l’entrée en vigueur de la SFDR. Au risque de se contenter d’un simple rangement des fonds dans l'une ou l'autre des catégories créées par la nouvelle réglementation, et d’en faire un label plutôt qu’un véritable dispositif de transparence.
Près de 25 % des actifs domiciliés au Luxembourg sont rangés sous les articles 8 et 9 de la réglementation Disclosure, qui classe les fonds en fonction de leur degré de durabilité. Les sociétés de gestion ont commencé à communiquer sur l’application de la Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) à leur gamme de fonds. Mais avec de fortes disparités d’interprétation de la classification européenne.
L’impact est le nouveau Graal des acteurs de la finance durable qui vont devoir démontrer l’apport environnemental et social de la gestion responsable. Pour prévenir les tentations d’habillage marketing hâtif, le Forum pour l’Investissement Responsable et France Invest ont lancé une démarche originale. Travailler ensemble à une définition, pour le coté et le non coté. Leur cahier commun, fruit de deux ans de travail, vient de sortir.
La Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), plus connue sous le nom Disclosure, entre en vigueur le 10 mars. Les sociétés de gestion doivent notamment communiquer de manière plus précise le niveau d’intégration de la durabilité dans leurs fonds, en les classant dans des catégories en fonction du degré d’exigence.