La crise du Covid-19 a donné un élan supplémentaire à la finance durable, montrant combien la prise en compte des risques et la recherche d’opportunités écologiques et sociales est bénéfique. Obligations, capitalisation, dépréciations… L’essentiel de la finance durable a sélectionné six sommes qui montrent cet élan en 2020.
[Mise à jour du 11 décembre 2020] L'Église d'Angleterre a rejoint CalSTRS, l'un des plus grands fonds de pension américain, dans son soutien à la campagne activiste lancée par Engine No.1, un investisseur activiste nouvellement créé, à l'encontre d'ExxonMobil. Perte de valeur du titre, manque de stratégie à long terme, obstination à tourner le dos aux renouvelables… Dans une longue lettre au dirigeant de la major américaine, l'activiste met le doigt où ça fait mal. Il demande une transformation en profondeur du groupe, à commencer par de nouveaux membres du conseil.
À compter du 31 août, ExxonMobil ne fera plus partie des 30 valeurs composant le Dow Jones Industrial Average. La décision reflète l’évolution de l’économie globale, de plus en plus influencée par les valeurs de la tech. Mais aussi la plus grande prise de conscience du changement climatique, qui pousse les investisseurs à prendre leurs distances avec les énergies fossiles.
Après les faillites dans les gaz de schiste et les dépréciations d’actifs pétroliers, c’est au tour du charbon européen d’illustrer le concept d’actifs échoués. En Pologne, comme en Allemagne, la crise du coronavirus met à mal le modèle des centrales à charbon, à l'image des énergéticiens comme Vattenfall et PGG qui enregistrent de lourdes pertes.
La pandémie semble avoir eu raison de l’optimisme des majors pétrolières. Elles prennent acte des perspectives négatives d’une baisse durable de la demande pour leur activité, et ont décidé en conséquence d’importantes dépréciations d’actifs. Face à cette matérialisation du risque d’actifs échoués dans leurs bilans, une réflexion stratégique s’impose.
La crise du Covid-19 a été, à bien des égards, une répétition miniature et accéléré de ce que pourrait être les conséquences de la crise climatique à venir avec des pans entiers de l’économie qui s’effondrent et des actifs qui perdent toute valeur. Chesapeake, le spécialiste américain des hydrocarbures non conventionnels, en fait les frais. Incapable de faire face à un endettement trop élevé dans un marché en berne, la société s'est effondrée en Bourse et laisse plusieurs investisseurs sur le carreau.