Le gouvernement britannique a créé son propre groupe d’experts pour travailler sur une taxonomie dédiée au Royaume-Uni. Présidé par Ingrid Holmes, directrice du Green finance institute et ancienne membre du Technical expert group (TEG) européen, ce UK Green Technical Advisory Group (GTAG) va s’appuyer sur les travaux de la taxonomie européenne mais assure vouloir faire mieux, notamment dans les secteurs où des controverses ont émergé, comme l’énergie ou la foresterie.
La Commission européenne a publié l’acte délégué pour l’application de la taxonomie sur les activités vertes. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour élaborer le texte, pendant lesquels la pression n’a cessé de s’intensifier de la part des industriels et des États. Au final, le document n’intègre ni le gaz naturel ni le nucléaire dans la taxonomie, remettant la décision à plus tard, et adopte des critères peu contraignants pour la gestion des forêts.
Pour mesurer le changement de modèle de notre économie et de nos entreprises, les investisseurs ont besoin de données, d’indicateurs financiers et extrafinanciers… Et, ces informations devraient être homogénéisées sur toute la planète. Mais qui va imposer ses règles ? Le monde anglo-saxon semble avoir l’avantage. Chaque semaine, L’Essentiel de la Finance Durable sélectionne des billets d’experts sur LinkedIn qu’il ne fallait pas louper. Aujourd’hui, Jean-Marc Jancovici, fondateur de Carbone 4 et Président du Shift Project.
La dernière mouture connue de la taxonomie, incluant le gaz fossile ou la foresterie, ne cessent de soulever la colère d’experts, d’ONG et de citoyens. Et ce jusqu’aux experts de la plateforme européenne pour la finance durable, dont quelques membres menacent de démissionner. Chaque semaine, L’Essentiel de la Finance Durable sélectionne des billets d’experts sur LinkedIn qu’il ne fallait pas louper. Aujourd’hui, Andreas Hoepner, professeur de finance à l’université de Dublin et membre de la plateforme européenne sur la finance durable.
Tous les secteurs industriels et financiers veulent faire partie de la taxonomie verte européenne. Et chacun - gaz, nucléaire, aluminium - se livrent à un intense lobbying en ce sens à Bruxelles. Cet assaut protéiforme risque d’affaiblir la taxonomie, craignent certains experts. Chaque semaine, L’Essentiel de la Finance Durable sélectionne des billets d’experts sur LinkedIn qu’il ne fallait pas louper. Aujourd’hui, Peter Sweatman, directeur général du cabinet Climate Strategy Partners.
Un projet d’acte délégué sur la taxonomie européenne a fuité. Il introduit le remplacement de centrales électriques par des centrales à gaz lorsqu’elles sont moins émettrices de gaz à effet de serre. Un signal extrêmement négatif selon les ONG, pour lesquelles cette concession aux lobbys va à l’encontre de la science.
Oui, la taxonomie peut financer les activités de transition. Missionné par la Commission en janvier pour expliquer comment la taxonomie verte pouvait servir à la transition bas carbone, la plateforme européenne sur la finance durable s’est livrée à un travail d’explication détaillée de cet outil encore nouveau.
L’affrontement fait rage entre ceux qui défendent une taxonomie orthodoxe et ceux qui voudraient l’assouplir pour servir la transition. La plateforme de la finance durable vient de répondre à la Commission européenne qui voudrait peut-être assouplir cette future colonne vertébrale de l’investissement en Europe. Chaque semaine, L’Essentiel de la Finance Durable sélectionne des posts d’expert sur LinkedIn qu’il ne fallait pas louper. Aujourd’hui, Emmanuel Buttin, responsable finance durable à la DG Fisma, et Nicolas Redon, de Novethic.
La taxonomie doit devenir la colonne vertébrale en Europe autour de laquelle l’investissement durable va s’articuler. Cet outil technique vise à ségréguer ce qui est vert de ce qui ne l’est pas. Mais, au nom d’intérêts nationaux ou d’influence de lobbys industriels, l’Union européenne pourrait faire des brèches dans ce travail. Chaque semaine, L’Essentiel de la Finance Durable sélectionne un post d’expert sur LinkedIn qu’il ne fallait pas louper. Cette semaine : l’organisation Eurosif et son directeur Victor van Hoorn.
La consultation sur l’acte délégué de la taxonomie européenne a réveillé les critiques contre ce dispositif du plan d’action sur la finance durable de la Commission. Philippe Zaouati, PDG de Mirova et ancien président de Finance For Tomorrow, appelle à ne pas retarder encore son adoption, cruciale pour permettre la transformation de l’économie.
Mettre le long terme dans la finance, les pandémies au sommet des risques mondiaux, les énergéticiens qui soutiennent la taxonomie… L’Essentiel de la Finance Durable vous livre cinq informations qu’il ne fallait pas manquer.
Le Japon multiplie les initiatives pour développer la finance durable au sein de son territoire. L’objectif de neutralité carbone à échéance 2050 fixé par le nouveau Premier ministre, Yoshihide Suga, devrait accélérer la transition du cinquième émetteur mondial de CO2. L’année 2021 pourrait être un tournant majeur pour l’archipel, qui réfléchit à sa propre taxonomie.
Pression de certains États, jeu des lobbys industriels… Les raisons pour lesquelles la Commission européenne a donné un mois à la Plateforme sur la finance durable pour donner un mode d’emploi "transition" de la taxonomie restent floues. Cela risque d’abord de ralentir dangereusement le déploiement de la régulation européenne sur la finance durable.
La taxonomie permet-elle suffisamment de financer la transition vers une économie bas carbone ? La Commission européenne, qui doit rédiger l’acte délégué final de la taxonomie, a décidé de poser la question à la Plateforme sur la finance durable, son groupe d’expert créé en octobre 2020. Celle-ci va devoir travailler vite, la Commission demandant un avis d’ici la mi-mars.
La transition européenne vers un modèle plus vert et plus durable passe par une transformation des modes de transports, de production énergétique, des filières de recyclage de déchets de toute nature, etc. La Commission estime à près de 500 milliards d’euros les besoins annuels en investissements dans des infrastructures de cette nature. C’est pourquoi Novethic a analysé, avec le soutien de l’ADEME, le marché des fonds d’infrastructures vertes et publie une étude qui détaille l’impact potentiel de la future taxonomie.
La Commission européenne a reçu un afflux massif de commentaires sur son projet d’acte délégué pour l’application des critères techniques de la taxonomie. Elle va devoir, ces prochains mois, digérer près de 50 000 contributions pour établir l’acte définitif d’ici la fin de l’année. Entre la touche finale à la première partie de la taxonomie, l’entrée en vigueur du règlement Disclosure, etc., l’agenda européen de la finance durable s’annonce chargé.
La lecture du projet d’acte délégué sur la taxonomie inquiète plusieurs ONG. Elles ont signé une déclaration commune pour inciter la Commission européenne à suivre plus strictement les recommandations du groupe technique d’experts (TEG), et à être moins à l’écoute des lobbys industriels.
La Commission européenne a ouvert la consultation sur le texte d’application de la taxonomie des activités vertes. Cet acte délégué s’inspire fortement du rapport final du TEG remis début mars, même si quelques différences apparaissent. De nouvelles activités apparaissent, comme les infrastructures aéroportuaires ou les transports maritimes.
Les entreprises des indices boursiers français et allemands résistent difficilement au test de la taxonomie. Une étude sur le DAX 30 et le CAC 40, commandée par le gouvernement allemand, montre que moins d’un tiers des revenus des entreprises composant ces indices sont éligibles à la taxonomie européenne des activités vertes. Et que la part alignée à la taxonomie tombe à 2 % pour le CAC 40 et 1 % pour le DAX 30.